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Le débat sur l'enfouissement des déchets nucléaires tourne au fiasco à Bure
Synthèse de presse de l'IRSN du 24 mai 2013
Fumigènes, boules puantes et slogans hostiles: des dizaines d'opposants au Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) ont empêché la tenue du premier débat censé informer le public sur ce projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse), contraignant les organisateurs à l'annuler au bout d'un quart d'heure jeudi soir, rapporte l’AFP. Dès l'ouverture du débat, à 19H00, poursuit l’Agence France Presse, des dizaines de militants hostiles ont interpellé le président de la Commission particulière du débat public (CDDP), Claude Bernet, qui n'a pas pu
s'exprimer plus de deux minutes. "On n'est pas venus ici pour vous entendre, mais
pour vous empêcher de vous exprimer", lance un premier opposant, rejoint par des
dizaines d'autres qui réclament "un référendum" et "le départ des technocrates
parisiens". Plusieurs opposants lancent alors des boules puantes dans les rangs des
quelque deux cents participants, tandis que d'autres, à l'extérieur, secouent les
grilles des fenêtres, mais sont toutefois rapidement maîtrisés par un dispositif de
gendarmerie conséquent, explique l’AFP. La sortie des organisateurs s'est
finalement faite sous les fumigènes et la protection des gendarmes, rapporte
l’AFP ;"Pour le débat public, c'est un échec", a déploré le président de la CDDP,
qui avait lancé sa consultation populaire dès le 15 mai sur Internet. Pour la
directrice générale de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra),
Marie-Claude Dupuis, "une vingtaine de militants ont pris en otage toute une salle,
c'est regrettable".
L’AFP rappelle que les opposants dénoncent ce qu'ils considèrent comme "une gigantesque poubelle atomique de 300 ha en surface et 15 km2 de galeries souterraines", et pointent l'obsolescence des matériaux devant servir à contenir les
déchets nucléaires enfouis. Slate.fr souligne à ce sujet qu’ une telle position et une
telle attitude de blocage volontaire prive les autres citoyens d’un débat qui concerne
non seulement les habitants de Bure et de sa région mais aussi l’ensemble des
Français. En effet, explique slate.fr, contrairement aux nanos dont certains peuvent
rêver d’enrayer le développement, les déchets radioactifs existent en France. Même
si l’on sortait aujourd’hui du nucléaire, il faudrait gérer 1,32 million de m3 de ces
déchets dont 2.700 m3 sont hautement radioactifs. Pour slate.fr, ce qui s’est produit
à Bure semble indiquer qu’il n’est pas possible, malgré le milliard d’euros déjà
investi dans le laboratoire de l’Andra, de poser publiquement la simple question de
l’avenir de ces déchets pendant le prochain million d’années. (AFP, France info,
lepoint.fr ; slate.fr ; l’Est Républicain, Rue 89, France 3 24/05)
L'article : La datation par le carbone 14 a été mis à jour.
Lettre ouverte à Monsieur Jean-Marie Rouart : Fichier PDF du texte.
Voir en particulier l’article sur le procès du Pr Pellerin.
Un document de synthèse de la Société Française d'Energie Nucléaire diffusé aux médias début mars 2013.
Les suites de l'accident de Fukushima : où en est-on en mars 2013 ?
Où en est-on deux ans plus tard ? La SFEN fait Ie point de la situation alors que Ie pays s'est engagé dans un gigantesque effort de reconstruction suite aux dégâts causés par Ie tremblement de terre et Ie tsunami.
Voir le document (fichier PDF)
Dans le cadre de la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, le CEA a coordonné les travaux de recherche menés par les établissements publics (Andra, CEA, CNRS, Universités) et leurs partenaires industriels (AREVA, EDF) sur la séparation et la transmutation des éléments radioactifs à vie longue, en lien avec celles menées sur les nouvelles générations de réacteurs nucléaires critiques ou pilotés par accélérateur, dédiés au recyclage des matières valorisables et à la transmutation de certains déchets.
L’objectif de ces travaux était de disposer en 2012 d’une évaluation des perspectives industrielles de ces filières et de permettre d’opérer les « choix » d’options, afin de mettre en exploitation un démonstrateur technologique à l’horizon des années 2020. Un dossier sur le résultat de ces travaux a été remis au gouvernement fin 2012.
Il comporte 5 tomes :
- Tome 1 : La gestion durable des matières radioactives avec les réacteurs de 4ème génération
- Tome 2 : La séparation et la transmutation des éléments radioactifs à vie longue
- Tome 3 : Les réacteurs à neutrons rapides de 4ème génération à caloporteur sodium - le démonstrateur technologique Astrid
- Tome 4 : Les réacteurs à neutrons rapide de 4ème génération à caloporteur gaz - le réacteur expérimental Allegro. Les autres filières à neutrons rapides de 4ème génération
- Tome 5 : Synthèse et recommandations
Pour en savoir plus consulter le site www.cea.fr
Je note en particulier :
- La transition énergétique = augmentation du prix de l’énergie
- Le mix avec des énergies renouvelables subventionnées n’est pas soutenable, et nécessitera en outre de déployer les lignes à haute tension.
- Il faut près de 5 ans avant l’arrêt administratif et le retrait du combustible. Mais encore faut-il que le gouvernement ait pris des décisions quant au devenir des combustibles irradiés !
- Les nouveaux réacteurs coûtent cher, et EDF devra prolonger la vie de ses réacteurs pour rester compétitif face au gaz de schiste, impact sur le climat mis à part.
I believe nuclear power is competitive compared to unsubsidized off-shore wind, solar power etc... but if we were ready to reduce ambitious climate protection targets and develop shale gas it might be difficult for nuclear to compete with this.
http://www.world-nuclear-news.
Qui plus est, l’ADEME ne traite que des chiffres actuels globaux, alors que les productions intermittentes (éolien : quand il y a du vent suffisamment mais pas trop ; solaire : quand il fait soleil) provoquent des distorsions de production : faute de pouvoir stocker l’énergie, il y en a toujours ou trop, ou pas assez !
Nos enfants pourront remettre à la mode la ritournelle « Meunier, tu dors » quand ils seront obligés de calquer leur rythme d’activité aux conditions météorologiques, comme leurs aïeux d’avant la révolution industrielle !
Lire l’article : http://www.sauvonsleclimat.org/etudeshtml/le-scenario-ademe/35-fparticles/1305-le-scenario-ademe.html
Lire la synthèse de l'ADEME : Contribution à l'élaboration de visions énergétiques 2030-2050
« Electricité : le cas allemand » de Sylvestre Huet, journaliste à Libération ; une analyse
publiée dans http://www.lafauteadiderot.net/
Son article est paru dans « lafauteadiderot.net » animé par Eric Le Lann (http://lafauteadiderot.net/
sous le titre : "La fermeture de Fessenheim : pire qu’une erreur, une faute"